Revue - Anna Karénine par Leo Tolstoï

Le Livre de Poche | 1024 pages | 1877

Ce roman est le plus long que j'ai lu à ce jour et je doute que je lirais un aussi long dans le future. Anna Karénine m'a fait vivre beaucoup d'émotions contradictoires à travers ma lecture.

La confusion était une des premières que j'ai ressenties car tous les personnages portent plusieurs noms, un trait de l'époque sans doute, mais cela n'aide pas la distinction entre les personnages concernés.

 J'ai ressenti de la joie et j'ai beaucoup ris en lisant les passages de Kitty et Levine. Ils sont mon couple préféré de l'histoire. Levine est très introverti. Il réfléchit beaucoup et adore le travail physique dans les champs. Son amour pour Kitty et si joli et innocent qu'il ne sait pas quoi faire de sa personne. C’était un vrai plaisir de voir leur relation progresser à travers l'histoire. 

Ceci contraste radicalement avec ce que j'ai ressenti pour Anna et Vronski. J'ai eu aucune compassion pour leur malheur à part à la fin du roman et ce n'était qu'un moment, car de mon point de vue ils sont les auteurs de leur propre malheur. Anna était incapable de prévoir les conséquences de ses décisions et elle les trouve excessifs et insupportables quand ils arrivent. Mais, s'il faut blâmer une personne, c'est Vronski. Il a corrompu l'âme d'une si belle créature et il n'a pas pu la protéger de la société qui la jugeait avec mépris. 

Tous ces sentiments négatifs ont rendu la lecture très pénible à tel point que je laissais le livre des semaines sans le toucher. 

En plus de cela, les longues descriptions philosophiques, politiques et parfois religieuses ont empiré mon expérience avec ce roman.

Malgré cela, les descriptions des relations sociales et les sentiments interpersonnels ou intimes des personnages étaient très justes. Tolstoï a le talent de mettre les mots dans le bon ordre afin d'évoquer dans notre esprit les sentiments que ressentent les personnages d'une manière à laquelle on peut s'y identifier. J'étais impressionnée par la préservation de beaucoup de comportements et sentiments sociales de la Russie impériale qui se retrouve dans notre société actuelle. 

Malgré les passages que j'ai aimés, il y avait plus de moments pénibles dans ma lecture que de moments agréables, ce qui rendait l'expérience avec ce chef-d’œuvre malheureuse. 

Je ne lirais probablement jamais un autre Tolstoï, mais j'oserais peut-être un autre écrivain russe, car mon expérience avec Pouchkine et Lermontov est superbe.